08.02.2014
Рецензія на книжку:
Я.Дубинянська. Письма полковнику : роман
Doubinyanskaya.jpgIl y a notre monde, le « Lieu d'Origine », et il y a l'autre monde, la « Tranche ». Les deux communiquent et l'on peut se rendre de l'un à l'autre en passant par des cosmoports. Un jour, les médias annoncent la mort d'un homme que tout le monde avait oublié, le Colonel Lilas, nom populaire de Nicolas Rovert, ancien dictateur de la Tranche, chassé du pouvoir par une révolution et vivant incognito, en exil dans le Lieu d'Origine. Sa fille, Eva, apprend cette nouvelle par la radio.
Elle se remémore alors comment elle vivait dans un château, riche en personnel, mais dans lequel se trouvaient aussi des dragons à l'intelligence presque humaine. Eva exerce quant à elle comme enseignante. Elle arrive dans l'appartement de son père. Les services secrets la questionnent, même si tout le monde pense à une mort naturelle. On lui propose cependant de retourner dans la « Tranche ». Eva se doute que quelque chose n'est pas normal. On dit par exemple que le colonel possédait un trésor – mais quoi ?
La « Tranche », qui est très semblable à l'univers des contes merveilleux, est un lieu de villégiature. Pourtant, Eva ressent qu'il s'y trouve quelque chose de mystérieux. Elle se rend compte qu'elle est espionnée.
Princesses, dragons, mondes parallèles, services secrets et réalisme on ne peut plus tangible, tels sont les ingrédients pour le moins surprenants de Lettres au Colonel (Письма полковнику), roman paru en 2011 chez Snejniy Kom (et auparavant en 2007 en ukrainien). Yana Doubinyanskaya possède décidément un très beau style, poétique, dans la lignée des Oldie et des Diatchenko, une poésie qui s'exprime notamment dans les courriers qu'Eva envoie à son père. Mais un style fluide aussi, qui rend la lecture de ces intrigues aisée. Eva est par ailleurs un étrange personnage, qui ne peut considérer son père comme un dictateur. Le tout donne au final une lecture plaisante.
Виктория Лежуа
(Джерело:
Ruasskaya Fantastika)
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